Les assureurs africains – qu’il s’agisse de courtiers leaders comme Ascoma Assureurs Conseils, OLEA Insurance Solutions Africa ou Willis Insurance and Risk Management – font face à des défis récurrents : fraude aux prestations de santé, procédures papier coûteuses et lenteurs administratives. Ces facteurs grèvent non seulement leurs résultats financiers, mais nuisent aussi à l’expérience de leurs clients. Or, une technologie biométrique avancée telle que Mediconnect+ pourrait changer la donne. En authentifiant l’identité des patients par empreinte digitale ou reconnaissance faciale à chaque soin, et en automatisant le parcours du remboursement, ces systèmes apportent des bénéfices directs d’abord aux clients finaux (entreprises assurées et patients), bénéfices qui se traduisent ensuite en valeur ajoutée pour l’assureur lui-même. Nous explorons ici pourquoi l’adoption de ces solutions innovantes s’impose comme un investissement gagnant-gagnant pour le secteur de l’assurance en Afrique de l’Ouest et centrale.
Fraude et lenteur administrative : le coût du « tout papier »
La fraude à l’assurance maladie reste un fléau aux multiples visages en Afrique, grevant lourdement les coûts. En 2025, on estime que jusqu’à 10 % des dépenses de sinistres réglées par les assureurs sont indûment versées à cause de fausses prestations ou d’usurpations d’identité [221assurances.com]. Concrètement, pour une entreprise dont les employés consomment 100 millions de FCFA de soins par an, ce sont 10 millions de FCFA qui partent en fraude – un surcoût qui finit tôt ou tard par se répercuter sur les primes payées par les clients honnêtes. Malheureusement, les faiblesses de contrôle actuelles et la digitalisation encore partielle du secteur entretiennent cette situation [221assurances.com]. Dans de nombreux régimes d’assurance en Afrique de l’Ouest et centrale, la gestion repose encore sur des cartes plastiques, des bons papier et des formulaires manuels, avec peu de centralisation des données. Il est facile, dans ces conditions, de dupliquer de faux documents, de faire passer une même facture à plusieurs organismes, ou de multiplier les abus de facturation.
Certains acteurs pionniers ont certes amorcé la transition numérique, mais souvent de manière incomplète. Par exemple, Ascoma Gabon a introduit une carte de santé biométrique et des terminaux de contrôle à l’entrée des cliniques – une innovation saluée qui permet de vérifier les droits de l’assuré et de prédéclarer les actes médicaux directement en clinique [revuedescce.fr]. Cette mesure a réduit considérablement les risques de fraude en éliminant les usurpations d’identité : un patient ne peut plus se faire passer pour un autre, car son empreinte ou sa carte biométrique est scannée à chaque passage. Cependant, chez beaucoup de concurrents, le processus s’arrête là. Une fois le patient authentifié, la suite (transmission de la facture, contrôle médical, paiement du prestataire) reste manuelle ou peu automatisée. On continue par exemple à imprimer des formulaires pré-remplis et à collecter des reçus papier [revuedescce.fr]. Ces étapes non dématérialisées entraînent des coûts d’impression non négligeables (cartes plastifiées sécurisées, bons de prise en charge, etc.), mobilisent du personnel administratif et rallongent les délais de traitement. En somme, la demi-mesure technologique coûte cher: la fraude n’est que partiellement jugulée, et l’efficacité opérationnelle n’atteint pas son potentiel.
Des clients mieux protégés : moins de fraude, remboursements accélérés, plus de transparence
La première valeur ajoutée de la biométrie dans l’assurance santé se voit du point de vue de l’assuré lui-même – qu’il s’agisse de l’employeur qui finance la couverture ou du patient bénéficiaire. En verrouillant l’accès aux prestations sur l’identité réelle de la personne (via empreinte digitale ou visage), on garantit que seules les dépenses légitimes seront remboursées. Pour les entreprises clientes, cela se traduit immédiatement par une maîtrise des coûts : finis les remboursements de complaisance ou les facturations frauduleuses d’actes médicaux non effectués. Chaque franc CFA de cotisation sert réellement à soigner leurs employés, et non à alimenter des abus. À terme, l’assureur peut répercuter ces économies en stabilisant, voire en diminuant, les primes demandées aux entreprises. Un marché pilote en Afrique montrait que la fraude représentant 10 % des sinistres aboutissait mécaniquement à des primes 10 % plus élevées pour tous [221assurances.com]. Éliminer ces 10 % de pertes, c’est rendre du pouvoir d’achat aux clients et renforcer leur confiance dans le système.
Par ailleurs, une plateforme biométrique avancée comme Mediconnect+ améliore spectaculairement l’expérience de remboursement des patients. Grâce à l’authentification instantanée et à l’automatisation, les délais de traitement se contractent. Là où un assuré attendait autrefois plusieurs semaines pour être remboursé de ses frais médicaux, il peut désormais espérer un règlement en quelques jours seulement. « Avec Mediconnect+ , nous authentifions chaque soin en moins de 2 minutes et les médecins et patients sont payés sous quelques jours », souligne Loïc Nael Ndoung , fondateur de la solution ndoungconsulting.com. Pour les employés malades ou hospitalisés, c’est un soulagement énorme : plus besoin d’avancer des sommes importantes ni de multiplier les relances administratives. De même, les médecins et hôpitaux partenaires y trouvent leur compte, étant réglés bien plus rapidement qu’auparavant – ce qui encourage d’autant plus leur coopération avec l’assureur.
La transparence est l’autre grand bénéfice pour les clients entreprises. En numérisant l’ensemble du parcours de soin (de la consultation à la facturation), l’assureur peut mettre à disposition des tableaux de bord clairs : dépenses par mois, par type de prestation, alertes en cas d’anomalie, etc. Certaines compagnies en Afrique centrale partagent déjà des statistiques trimestrielles détaillées avec leurs clients corporate, analysées en comités de suivi, afin d’ajuster au mieux les contrats santé [revuedescce.fr]. Ce niveau de transparence, rendu possible par la centralisation numérique des données, permet aux entreprises de piloter finement la santé de leurs employés. Elles identifient les dérives (sur-consommation de tel médicament, usage abusif de la couverture par certains) et peuvent travailler avec l’assureur pour y remédier – au bénéfice de tous. En retour, les salariés bénéficiaires ressentent aussi cette amélioration : ils voient leurs demandes traitées plus vite et plus équitablement, et gagnent confiance en leur assurance santé. Comme le résume le Dr Jean-Bernard Mbourou d’ Ascoma Gabon , « notre plus grande fierté, ce sont les assurés qui nous disent qu’ils se sentent enfin écoutés, compris et bien pris en charge » [revuedescce.fr.]
Un retour sur investissement direct pour l’assureur
Si les clients sont gagnants, l’assureur l’est tout autant – directement et indirectement. Réduire la fraude de 10 %, c’est améliorer d’autant le ratio sinistres sur primes et donc la rentabilité du portefeuille. En d’autres termes, chaque million de FCFA non versé à de faux prestataires est un million qui reste dans les caisses de l’assureur pour indemniser de vrais sinistres, renforcer ses fonds ou modérer ses tarifs. Sur un portefeuille santé de grande entreprise, cela peut représenter des dizaines de millions de FCFA d’économies par an. À cela s’ajoutent les gains d’efficacité opérationnelle. Une solution biométrique intégrée supprime de nombreuses tâches manuelles : finis les contrôles fastidieux d’identité à l’œil nu, le tri de feuilles de soins papier ou la ressaisie informatique des factures. La charge de travail des équipes de gestion baisse fortement, ce qui permet soit de réduire les coûts administratifs, soit de redéployer le personnel vers des missions à plus forte valeur (conseil, prévention, relation client). Par exemple, l’élimination des formulaires papier et le passage aux flux 100 % numériques peuvent diminuer de manière significative les besoins en impression de cartes et de bons. Pour donner un ordre d’idée, au Mali une carte d’assurance maladie biométrique combinée à la nouvelle carte d’identité nationale coûte environ 6 000 FCFA pour 5 ans [bamada.net]. Multipliez ce coût par des dizaines voire des centaines de milliers d’assurés, et l’on comprend l’enjeu financier. Une authentification biométrique directement via empreinte ou application mobile pourrait, à terme, éviter l’émission systématique de ces supports physiques, ou du moins en prolonger la durée de vie, générant des économies substantielles.
Investir dans une plateforme comme Mediconnect+ requiert certes un budget initial (achat de terminaux biométriques, logiciels, formation des partenaires de santé…). Mais le retour sur investissement se manifeste rapidement : moins de sinistres frauduleux payés, moins de contentieux, moins de coûts de fonctionnement. De plus, un tel outil apporte à l’assureur un avantage concurrentiel précieux sur le marché. Offrir des remboursements plus rapides et un suivi en temps réel, c’est se forger une réputation de fiabilité et de modernité. On l’a vu au Gabon : en professionnalisant sa gestion santé avec des contrôles biométriques et des process numériques, Ascoma Gabon a gagné la confiance du marché au point de devenir le leader privé du pays avec 100 000 bénéficiaires, et a attiré 20 000 nouveaux assurés venus de la concurrence rien qu’en 2024 [revuedescce.fr]. De même, un assureur doté d’une plateforme biométrique pourra plus aisément séduire de grands comptes internationaux ou des institutions exigeantes, en leur apportant la garantie d’un système anti-fraude robuste et d’un reporting transparent. La technologie améliore donc aussi l’image de marque et la croissance commerciale. À l’inverse, ceux qui tarderont à adopter ces avancées risquent de souffrir d’une image vieillissante et de voir partir leurs meilleurs clients vers des assureurs plus innovants.
Déjà des initiatives en Afrique de l’Ouest et centrale
Bonne nouvelle, cette transformation biométrique est déjà en marche dans la région, avec plusieurs cas d’usage concrets. Au Gabon, comme évoqué, Ascoma Gabon a installé depuis quelques années des bornes biométriques dans les cliniques pour vérifier les assurés et tracer chaque prestation en réseau, éliminant le recours aux papiers préimprimés [revuedescce.fr]. Ce pionnier récolte aujourd’hui les fruits de son avance technologique en termes de parts de marché et de maîtrise des coûts. Au Sénégal, où la fraude constitue un problème majeur reconnu par l’ensemble du secteur [221assurances.com] , les assureurs commencent à s’emparer du sujet. La digitalisation des attestations d’assurance automobile a récemment prouvé son efficacité en réduisant les fausses cartes vertes et en augmentant de 27 % le chiffre d’affaires du secteur en Côte d’Ivoire suite à cette mesure. On peut s’attendre à un engouement similaire pour les solutions biométriques en assurance santé. D’ailleurs au Sénégal et en Côte d’Ivoire, le courtier panafricain OLEA Insurance Solutions Africa OLEA Gabon OLEA Côte d’Ivoire OLEA Senegal a lancé une application mobile permettant aux cliniques de scanner le QR code de la carte santé des patients et de vérifier en ligne leurs droits [play.google.com]. C’est un premier pas vers la dématérialisation, qui réduit les erreurs liées aux données d’assurance. La prochaine étape logique sera d’y intégrer la biométrie afin de sécuriser totalement l’authentification du patient – car un QR code peut être copié ou utilisé par un tiers, là où une empreinte digitale ou un visage sont infalsifiables.
En République du Congo, c’est le secteur public qui ouvre la voie : la nouvelle Caisse d’Assurance Maladie Universelle (CAMU) a démarré en 2024 une vaste campagne d’enrôlement biométrique de la population, avec délivrance de cartes de santé biométriques à puce [camu-congo.fr]. L’objectif affiché est de garantir l’accès aux soins tout en empêchant les doublons et les fraudes à l’identité. Ce déploiement, réalisé en partenariat avec une société tech locale, montre à quel point la biométrie est perçue comme un levier indispensable pour fiabiliser la couverture santé à grande échelle. Les assureurs privés congolais (Gras Savoye, Ogar, etc.) suivent ce mouvement de près, conscients qu’eux aussi ont intérêt à moderniser leurs systèmes. Partout en Afrique de l’Ouest et centrale, les mentalités évoluent : ce qui pouvait sembler futuriste hier (poser son doigt sur un capteur à l’hôpital pour activer sa prise en charge) devient peu à peu la norme de demain. Les réticences initiales – souvent liées à la crainte du changement ou au coût d’installation – s’estompent en voyant les résultats tangibles obtenus sur le terrain.
Conclusion : innover pour l’avenir de l’assurance africaine
Adopter une technologie biométrique avancée comme Mediconnect+ n’est pas simplement une dépense informatique de plus pour les assureurs africains : c’est un choix stratégique qui peut refaçonner toute la chaîne de valeur de l’assurance santé. En plaçant le bénéficiaire au centre (identification sûre, service accéléré, zéro fraude), on restaure la confiance et on crée un cercle vertueux dont l’assureur sort gagnant à son tour – efficience accrue, sinistralité maîtrisée et attrait commercial renforcé. Les exemples en Afrique centrale et de l’Ouest, du Gabon au Congo en passant par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, montrent que le mouvement est lancé. Il appartient désormais aux acteurs du secteur d’accélérer cette transition, sous peine de rester en retrait. Car dans un marché de l’assurance en pleine mutation, la biométrie couplée à la digitalisation complète des processus pourrait bien devenir un standard attendu par les clients. Les assureurs qui sauront l’embrasser rapidement se positionneront comme les leaders innovants de demain, tandis que les autres risquent de subir un sérieux retard d’image et de performance. La question n’est donc plus “pourquoi investir dans ces technologies ?” – nous en avons vu les bénéfices concrets – mais plutôt “quand et comment les déployer au mieux ?”. Le débat est ouvert, et chaque témoignage d’expérience ou réflexion à ce sujet sera le bienvenu pour alimenter la discussion au sein de la communauté professionnelle. En attendant, une chose est sûre : biométrie et assurance santé font équipe pour un avenir plus sûr, plus rapide et plus transparent – au profit de tous les acteurs, du patient à l’assureur.